La Voix du Topinambourg

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A si bien prévoir de si prévisibles prévisions, je devrais être sondé.

Publié par Topinambourg sur 12 Mars 2017, 10:02am

Catégories : #société, #sondages, #poitique, #journalisme, #élections

Hier en cherchant sur Internet du concret sur le programme des candidats, je suis tombé sur le dernier sondage des élections...

Selon ce sondage, ce que nous attendions tous, avec patience, impatience au tout autre qualificatif de votre choix, est arrivé sur les tabloïds:
Macron et le Pen à égalité à 27% d'intentions de vote au premier tour.

C'est drôle, ce résultat, je m'y attendais.
Pas vous?
Mon seul point d'incertitude se limitait au moment ou nous y arriverions,
Il ne fallait pas trainer car Macron et son électorat constituent l'assemblage le plus volatile pour ne pas dire versatile de cette campagne.
il convenait de le détacher du disqualifié rhabillé de service et ses fanatiques intégristes.
Ca vous pose de devenir un "rempart" crédible façe à l'épouvantail Marine le Pen ressortie du placard, le godwin du politique.

Cette belle nouvelle arrivée à point nommé souffre quand même de quelques problèmes...(1)

Le premier problème c'est l'échantillon.
Ce sondage serait quotidien et porterait sur un échantillon de 500 personnes manifestement pas trouvées place du Trocadero! On peu raisonnablement penser que le nombre est peu signifiant pour prétendre exprimer ce qui ne reste qu'une intention! Et même si l'échantillon est constant dans sa structure, l'évolution de la tendance n'exprime rien d'autre que l'humeur quotidienne du sondé à la merci du moindre aléas climatique, sportif ou quotidien. Une intention reste toujours passagère!

Le second problème c'est le contenu.
Les 20 % de François Fillon font un peu camp retranché mais assument le programme.
Les 27% de Marine le Pen sont le fruit d'une tendance durable et assument leur vote protestataire et transgressif.
Les 27% de Emmanuel Macron se fondent essentiellement sur une campagne de communication éthérée ou tous les faux pas sont excusés et corrigés par voie médiatique si le besoin s'en fait sentir. Ces intentions resteront volatiles jusqu'à la dernière heure de l'avant premier tour ,soumises à tous les aléas.

Le troisième problème c'est le timing.
La vitesse a laquelle, d'après les médias, l'opinion évolue ces temps ci est hallucinante !
Cette saison électorale ressemble à un soufflé en convulsions. Le problème c'est qu'invariablement le soufflé retombe et plus il a culminé, plus il est piteux à l'arrivée!
Hors la date de consommation est le premier tour de l'élection, c'est dire proche dans la tête des stratèges en communication mais trop loin pour un bon soufflé. Certes il est possible de refabriquer des soufflés mais à la longue ca fatigue!

Le fond du problème c'est le principe électif en soit.
Jusqu'à présent, le résultat d'une élection a toujours déjoué les prévisions et les sondages surtout lorsqu'ils guidés par une visée politique ou éditoriale.

Qui vivra verra... Amis sondeurs attendez vous à des surprises!

 

(1) J'aurais bien dit plutôt "vice de forme" ou "handicap" mais j'avais trop peur d'être mal jugé voire d'être poursuivi par quelques associations en mal de reconnaissance ou de fonds...

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